CEREMONIE DU 14 JUILLET

17 Juil CEREMONIE DU 14 JUILLET

RETOUR SUR LA CEREMONIE DU 14 JUILLET A GIGNAC-LA-NERTHE ET SUR L’ALLOCUTION DE M. LE MAIRE

De nombreux Gignacais(es) étaient présent(e)s pour assister à la cérémonie de la fête nationale qui a commencé par une allocution du Maire prononcée sur le parvis de la mairie avant de se conclure par un buffet républicain dans le square.

Plusieurs élus de la majorité, ainsi que certains membres de l’opposition, étaient présents aux côtés du Mairie.

Parmi les corps constitués, on pouvait remarquer la présence du Capitaine Lemoine et de jeunes sapeurs-pompiers, le Brigadier-Chef Principal Amerigo et la Police municipale, les membres de la Réserve Communale de Sécurité Civile, les Anciens combattants, le Père Michel Girard, des responsables associatifs, M. Tony Vétéro qui a présenté ses véhicules des années 50 dont une vieille traction avant aux couleurs de la FFI (résistance Française)…

ALLOCUTION PRONONCEE PAR M. LE MAIRE, Christian AMIRATY :

« Je suis très heureux de vous accueillir aujourd’hui, devant notre Hôtel de Ville et notre drapeau français, afin de célébrer notre Fête Nationale. Cette date historique évoque avant tout, dans notre mémoire collective, la Nation Rassemblée. Cette fête populaire fait partie des moments d’Unité du Peuple Français, dans le plaisir d’être ensemble et de partager des moments de joie et de recueillement.

Célébrer le 14 juillet, c’est célébrer le 14 juillet 1789, la prise de la Bastille et son symbole, celui d’un peuple qui veut se libérer du joug de la monarchie et devenir acteur de son dessein politique. C’est le symbole de la liberté et de la fin de l’ordre ancien.

Célébrer le 14 juillet, c’est aussi célébrer le 14 Juillet 1790 et la fête de la Fédération, symbole d’une volonté de concorde dans la tumultueuse épopée révolutionnaire, symbole de la fraternité et de la volonté de vivre ensemble au-delà de ce qui nous divise.

Alors qu’approchait le centenaire de la Révolution, les élus de la Troisième République ont progressivement adopté tous les symboles qui allaient incarner notre Nation : le drapeau bleu blanc rouge, l’hymne national La Marseillaise, Marianne.

Par une loi du 6 Juillet 1880, un autre symbole est adopté : cette date du 14 Juillet deviendra notre fête nationale.

En choisissant cette date, ils honoraient à la fois 1789 et 1790, la Liberté et la Fraternité ; le combat et le rassemblement.

Les marqueurs de cette fête nationale étaient posés. Cette fête sera la fête de tous les citoyens partout dans le pays, elle sera aussi une occasion de réaffirmer notre relation à nos armées, à nos forces de l’ordre.

Ici, en France et partout dans le monde, il est des hommes et des femmes qui ont choisi de s’engager, de risquer leur vie, pour que nos valeurs et nos droits vivent et prévalent. Ces hommes et ces femmes, ce sont nos soldats, nos policiers nationaux et municipaux, nos sapeurs-pompiers, nos gendarmes, nos douaniers et tous ceux qui nous protègent.

Je salue leur loyauté, leur dévouement, leur courage et leur professionnalisme qui nous permettent de faire vivre notre démocratie.

Je tiens, en votre nom à tous, à leur dire notre fierté de les voir porter haut ces valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.

En ces temps très troublés que nous vivons et qui résonnent des fracas d’une guerre en Europe, il existe des alliances qui sont des signes avant coureurs de la volonté de mise en place d’un régime totalitaire ultra conservateur.

D’ailleurs, ce mercredi 12 juillet à Strasbourg, au parlement européen, extrême droite, et droite extrême se sont alliés pour retoquer de justesse un texte visant à restaurer la biodiversité.

Ici également sur notre territoire le rêve d’un régime à la Poutine est tout près nous. Il est clairement affiché et des alliances s’officialisent devant les médias.

Notre Territoire local fait l’objet d’un plan stratégique de conquête politique dans un contexte qui lui est favorable.

Mais le souhait d’une immense majorité d’entre nous de plus d’ordre ne signifie pas que nous souhaitons nous aligner sur ceux qui entretiennent des liens ambigus avec la Russie de Poutine.

Sur ceux qui prônent de freiner l’aide militaire à l’Ukraine en agitant le spectre de la fin du monde.

Aider l’Ukraine est vital pour les démocraties et notamment les démocraties européennes.

Aider l’Ukraine, c’est empêcher la Russie de s’attaquer ensuite aux pays baltes puis à la Pologne puis à d’autres encore pour y instaurer un régime totalitaire de type sino-russe.

Et mes propos ont du sens aujourd’hui en ce 14 juillet car nos valeurs républicaines sont le contraire des valeurs anti démocratiques des admirateurs locaux du régime de Poutine.

Les défenseurs de nos valeurs républicaines que nous évoquons en ce 14 juillet doivent être vigilants. Des accords locaux se nouent parfois en plein jour, parfois en coulisse autour des prochaines élections locales.

Gignac la Nerthe n’est pas concernée pour l’heure et je ne pense pas que nous le soyons un jour.

Mais ce n’est pas le cas ailleurs, tout proche.

La République n’est pas seulement une forme de gouvernement. C’est une éthique, une manière de voir le monde, un mouvement, une espérance. C’est la volonté de faire en sorte que les règles de la vie en commun soient largement élaborées par l’ensemble de celles et ceux auxquelles elles s’appliquent.

La République et la Démocratie définissent intrinsèquement la Nation française « comme un peuple assemblé dans la volonté de vivre ensemble et de se construire ensemble ».

Ensemble, montrons notre détermination à lutter contre les violences qui menacent les valeurs de la République. Reprenons la parole pour que la majorité silencieuse puisse se faire entendre et redresser notre si beau pays.

Ces défis doivent nous souder plus encore en ce jour de fête nationale. Ils doivent nous encourager à faire Nation, à surmonter les clivages partisans, les idéologies opposées pour servir les intérêts de notre pays tout entier.

Mais soyons vigilants à ce que les soutiens aux régimes des dictateurs ne surfent pas sur la vague de violence que nous connaissons pour renforcer davantage encore un ancrage territorial lors des prochaines élections.

Et je le dis à nouveau, Gignac la Nerthe n’est pas concernée par mes propos.

L’ordre rigoureux, la sécurité pour tous, la sévérité dans les sanctions quand il le faut c’est une évidence pour moi.

Mais je me mettrai toujours en travers de la route du totalitarisme, de la répression au service du totalitarisme.

Oui à la démocratie républicaine et non au modèle Poutine affiché en ambition politique.

La République aime l’ordre et aujourd’hui l’ordre doit reprendre ses droits avec lucidité, sans démagogie politique.

Et les prochaines élections municipales devront être jugées partout sur le résultat d’un bilan et sur des propositions concrètes pour chaque ville et non au titre d’alliances politiques à dimension de laboratoire national.

Voilà les vœux que je porte pour notre République en ce 14 juillet 2023.

Vive la République, vive la France ! »