CA S’EST PASSE CES JOURS-CI…

Comme vous le savez certainement, suite à des mouvements de sol (retraits argileux, risques d’affouillements…), de nombreuses fissures et autres désordres ont été constatés sur de nombreux bâtiments municipaux (mairie, grange, église,….) et logements de particuliers.

Dans une situation classique, le phénomène proviendrait de la sécheresse historique que connaît la France, la Provence ne faisant pas exception.

Mais une partie de Gignac-la-Nerthe est construit sur le tunnel du Rove qui a relié la méditerranée à l’étang de Berre de 1927 au 16 juin 1963, date de son effondrement au sud de Gignac.

L’épicentre de la difficulté actuelle, sur la base des constats visuels réalisés à la date du 16 septembre 2022, a été identifié près de la mairie boulevard Perier.

A partir de ce point, un périmètre de sécurité de 80m a été instauré.

Ainsi, la Mairie centrale qui regroupe plusieurs services (cabinet du Maire, Direction générale des services, service comptabilité, juridique, ressources humaines, événementiel, communication) ainsi que les bâtiments voisins (service population, guichet unique et CCAS) ont dû être déménagés dans l’urgence.

Il en est de même pour de nombreuses familles et habitants situés dans ce périmètre de 80 mètres. Ils ont dû quitter leur logement et être relogés, certains dans leur famille ou chez des amis, d’autres dans une solution de relogement qu’a mis en place M le maire.

Certains n’ont pas voulu quitter leur logement alors que c’est une obligation dans le cadre du périmètre des 80 mètres. La force publique ne sera pas utilisée pour les déloger mais chacun devra signer une décharge précisant qu’ils ont été parfaitement informés des dangers et risques encourus, et que, malgré l’obligation faite de quitter les lieux, leur volonté est de rester.

L’école élémentaire Marie Mauron, anciennement dénommée Célestin Arigon, bien qu’en dehors du périmètre des 80 mètres mais située sur l’emprise du tunnel du Rove, a été fermée. Les classes ont été déplacées et réimplantées dans les groupes scolaires David Douillet et Marcel Pagnol.

Aujourd’hui, nous n’avons pas encore précisément identifié les raisons des mouvements de sol qui entrainent de telles dégradations sur les bâtiments.

De nombreuses études et examens vont débuter sachant qu’il y a 3 secteurs qu’il faut examiner :

– Le tunnel du Rove en lui-même avec sa voute culminant à 15,40 mètres de haut (secteur 1)

– La partie qui se trouve entre le haut de la voute du tunnel et la surface (environ 35 à 40 mètres), secteur 2

– La surface (secteur 3) avec analyse des bâtiments et des risques encourus

Ces études vont nécessiter plusieurs semaines, la partie la plus complexe étant probablement le secteur 2 car sous terre et sur 35 à 40 mètres de hauteur.

Ce n’est qu’une fois que nous disposerons des explications nécessaires et qu’éventuellement des travaux auront été réalisés, que la situation pourra redevenir normale et que notre ville pourra retrouver sa vie normale et agréable.

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En attendant, concernant les services de la ville qui, pour partie ont du être installés hors périmètre, nous tenons à remercier très chaleureusement l’ensemble des agents municipaux qui ont rendu possible ce qui était quasi impossible : déménager en 24h – 48h une partie importante des services, reparamétrer tout le système informatique, modifier les sens de circulation, faire en sorte que les mariages prévus le samedi puissent avoir lieu dans la salle polyvalente du pole Nelson Mandela, accueillir les enfants dès lundi matin dans d’autres écoles….

Nos agents ont travaillé tout le week-end pour rendre tout cela possible et pour limiter les désagréments. Plusieurs élu(e)s ont apporté une aide précieuse pour que ce grand chantier soit abouti et pour expliquer aux enseignantes, parents et habitants la nécessité de cette opération et répondre à leurs questions.

De même, l’inspection académique et le corps enseignant doivent être aussi remerciés pour leur compréhension et implication.

M. Le Maire a rencontré, lors de permanences samedi et dimanche matin, la plupart des riverains concernés par la nécessité d’évacuer leur logement.

Devoir quitter son logement en moins de 24h est un choc, un traumatisme. Tout le monde le comprendra. Mais rester sur place alors même que les causes des mouvements de sol ne sont pas établies, est un risque très important pour soi et sa famille.

Toujours dans le but d’accompagner au mieux la population, une permanence téléphonique a été assurée le week-end avec un numéro dédié.

Tout a été fait pour que cette opération se passe de la meilleure des manières.

Depuis lundi matin, tous nos services sont à nouveau opérationnels pour vous accueillir et le travail de recherche des causes des mouvements de sol continue à un rythme très soutenu.